Dépression et perte de sens : comment j’ai arrêté de lutter contre moi-même

Dépression : retrouver sa lumière, une mini-joie à la fois

A woman sits on a wooden dock, reflecting by a calm lake under a cloudy sky.

Il y a quelques années, je me réveillais sans même savoir pourquoi.
Mes journées n’avaient plus aucun sens.
Je regardais le plafond. J’écoutais le silence. Et je n’avais plus la force… ni l’envie… ni l’élan de “faire” et même parfois de vivre.

J’étais en dépression, mais je refusais de l’accepter.

Je me répétais sans cesse :
« Il faut que je me reprenne. »
« Il faut que je sois là. »
« Il faut que je travaille, que je m’occupe de mon fils, que je sois utile… »

Et plus je luttais contre mon état, plus je m’enfonçais.

Le cercle vicieux du “il faut”

C’est un piège sournois, cette petite voix intérieure qui nous pousse à performer alors qu’on est déjà à terre.

Vous connaissez sûrement ça :

  • Cette culpabilité de ne pas être “à la hauteur”
  • Ce sentiment d’abandon face à des choses que vous faisiez les yeux fermés avant
  • Cette fatigue qui ne part pas, même après 12 heures de sommeil
  • Cette perte totale de goût, même pour ce que vous aimiez

Et le pire dans tout ça ?
C’est de se reprocher d’aller mal.

Le jour où j’ai lâché

Un jour, quelqu’un m’a dit une phrase toute simple, mais qui m’a percutée :
« Il n’y a pas d’urgence. Tu n’as plus rien à prouver. Là, il faut que tu te sauves. »

C’est là que j’ai compris.
Je ne pouvais pas continuer à vivre “contre moi”.

Alors j’ai prévenu mon entourage.
J’ai dit : « Je vais fonctionner au minimum. Je vais faire ce que je peux pour mon fils. Et tout le reste, je vais le mettre sur pause. »

J’ai arrêté de me flageller. Et j’ai commencé à me poser une seule question, plusieurs fois par jour :

“Qu’est-ce qui me ferait un tout petit peu de bien… là, maintenant ?”

Une mini-joie à la fois

Je ne cherchais plus à “guérir”. Juste à respirer un peu.

Un jour, j’ai eu envie de marcher. Alors je suis sortie, 15 minutes.
Le lendemain, j’ai écouté un podcast en regardant le lac.
Un autre jour, j’ai peint. Juste 30 minutes. Puis j’ai rangé.

Un café seule en terrasse. Un musée visité lentement.
Une amie vue sans but, sans masque, sans obligation.

Rien de spectaculaire.
Mais chaque fois, une microparticule de joie.
Et chaque particule me remplissait un peu.

Petit à petit, l’énergie est revenue.
Puis l’espoir.
Puis l’envie

Quand on s’oublie trop longtemps…

La dépression ne tombe pas du ciel. Souvent, elle est le dernier recours du corps et du cœur, quand on ne s’est pas écouté pendant trop longtemps.

On n’a pas su dire non.
On a voulu “tenir”, “assurer”, faire plaisir, faire comme il faut.
On s’est conformé à ce qu’on attendait de nous.
On a oublié nos envies, nos besoins, notre rythme.

Et petit à petit…
La lumière s’est éteinte.
La joie a disparu.
Le sens s’est effacé.

Jusqu’à ce que le corps dise STOP.
Jusqu’à ce que tout s’arrête.
Non plus par choix, mais par nécessité vitale.

Et dans tout ça, c’est l’estime de soi qui se brise en silence :
on ne sait plus qui on est, ni ce qu’on vaut, ni ce qu’on veut.

Et aujourd’hui ?

Une dépression, c’est violent.
Ça vous vide, ça vous brise, ça vous remet à nu.
Et la vérité, c’est que la plus grande peur, une fois qu’on en sort, c’est d’y replonger.

Alors oui, aujourd’hui, je reste évidemment très attentive à mon ressenti.
J’ai appris à m’écouter avec plus de finesse, plus de respect.
Je ne laisse plus les signaux s’accumuler en silence.

J’évite ce qui me tire vers le bas.
Je dis non quand quelque chose m’épuise ou ne me ressemble pas.
Je ne me laisse plus envahir, ni par des obligations, ni par des relations qui me plombent.

J’ai aussi fait du tri autour de moi. Je m’entoure de personnes bienveillantes, simples, vraies. Des gens avec qui je peux être moi, sans avoir à me justifier.

Et surtout, je me donne la permission de ralentir dès que c’est nécessaire, sans culpabilité.

Ce n’est pas une vie parfaite. C’est une vie plus juste.
Et c’est ce qui me permet de rester debout, connectée à moi, vivante.

Mon expérience, votre chemin

J’ai connu cette descente. Je sais ce que c’est que de ne plus savoir ce qu’on aime. De ne plus avoir la force de s’aimer. Et je sais aussi que c’est possible, un jour, de sentir à nouveau un peu de lumière.

C’est ce chemin vécu de l’intérieur qui me permet aujourd’hui d’être là, pleinement présente, pas pour vous “guider”, mais pour marcher à vos côtés, avec humanité.

Dans mes accompagnements, on prend le temps, on accueille ce qui est là, on recrée du lien avec soi, à son rythme, sans se forcer.

Et si vous ressentez le besoin d’être accompagné.e…

Si vous sentez que c’est le bon moment, que vous avez besoin d’un espace pour souffler, parler, comprendre ou juste être écouté.e…

Je vous propose une rencontre en toute simplicité : une séance découverte, gratuite et sans engagement.

Un moment pour faire le point, pour voir si le lien résonne, et si mon approche peut vous convenir.

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